
Marie Vermunt
Poète
Marie Vermunt, sociètaire et lauréate de la Société des Poètes Français, membre de la Société des Gens de Lettres de France, présidente de l’Académie Renée Vivien, est l’auteur de plusieurs ouvrages poétiques et de contributions universitaires en psychologie sociale.
Profondément attachée à la dimension humaniste de la culture et convaincue de l’enjeu sociétal qu’elle porte, Marie Vermunt, dans le cadre de ces diverses activités, professionnelle et associative, accorde une place majeure à la diffusion de la poésie et de l’univers artistique où celle-ci trouve son rayonnement.
A propos
Marie Vermunt est née à Amiens et vit actuellement dans les Hautes Alpes.
Après des études littéraires, elle mène une carrière dans l’Éducation nationale en tant qu’enseignante puis inspectrice dans le 1er degré.
Parallèlement à cette activité professionnelle, dans le cadre d’une thèse, elle se consacre à un travail de recherche en psychologie sociale sur la Socialisation morale et la soumission à l’autorité chez l’enfant. Ce travail a fait l’objet de plusieurs publications dans des revues internationales et des ouvrages collectifs.
En 1994, Marie Vermunt fonde avec le poète Claude Evrard † l’Académie Renée Vivien. Cette association littéraire, qu’elle préside, se donne pour mission d’honorer la mémoire des grandes figures de la poésie féminine par des conférences et la publication d’articles dans les revues littéraires ; de promouvoir et valoriser la création poétique par l’animation d’atelier d’écriture et l’attribution de prix littéraires annuels destinés aux adultes, aux adolescents et aux jeunes enfants ; de promouvoir le parallélisme des arts par l’organisation de concerts et de récitals poétiques. Dans le cadre de cette académie, Marie Vermunt anime depuis 2018 un salon littéraire.
Les non-dits du silence évoqués par Giovanni Merloni
« Je crois qu’ici, dans cette salle, il n’y a personne qui ne connaisse par cœur une fable de La Fontaine ou les vers de Maurice Carème… » : à partir de cette phrase, Marie Vermunt nous a très simplement expliqué son parcours de « combattante de la poésie ». D’abord, la poésie féminine, si méconnue en France et ailleurs, même dans les cas les plus heureux. En parallèle, l’enseignement de la poésie aux jeunes de Picardie : un enseignement passionné et passionnant, basé sur l’échange et sur la force formative de la voix directe de maîtres plus ou moins reconnus qui peuplent l’univers des mots. Enfin, sa poésie : une sorte de contre-chant et de notation épurée vis-à-vis de cette polyphonie poétique, solennelle et intime, dont elle ressent depuis toujours un écho familier.
Je ne saurais pas dire mieux que Marie Vermunt ce qu’elle exprime dans ses vers en clair-obscur portés jusqu’à la limite du silence. En lisant librement ses poèmes ci-dessous, écoutant la vive voix de Claire Dutrey qui s’y accorde prodigieusement et observant les trois dessins de l’auteur que je viens de choisir, vous noterez sans doute que le silence « a cappella » que le poète évoque comme repère ou décor de ses errances n’est pas que le silence qui sert à la musique et aux mots pour exister. Il ne s’agit pas seulement d’un espace muet entre deux percussions ou deux éclats de voix hurlés ou murmurés. Marie Vermunt nourrit bien sûr ses mots d’une longue et assidue fréquentation de la musique classique — notamment de la musique qui remplit les moindres espaces et interstices des cathédrales pour en ressusciter la vraie vie —, et elle nous signale en fait, de temps en temps, un lien précis, historique, entre les événements musicaux cités et le jaillissement de son acte poétique. Cependant, je crois découvrir dans sa poésie une profonde souffrance, à peine dissimulée derrière cet amour évident pour le mot le plus approprié, pour le sens le plus fidèle. Mais aussi une irrépressible rébellion, avec le besoin de renverser, certes respectueusement, le donné escompté et toute vérité officielle.
Au bout de mes attentives lectures de deux recueils que Marie Vermunt nous a partagés vendredi dernier, je me suis convaincu que notre « militante de la poésie », comme l’a justement appelée Vital Heurtebize, a su profiter de la solitude de son dialogue silencieux avec ses « êtres disparus ». Dans sa cohabitation avec le silence, elle a mûri en elle-même un tel esprit de la mesure, une telle maîtrise de la langue poétique qu’elle a pu arracher au silence les réponses attendues ! Et finalement, en « traduisant » ces réponses dans son œuvre cristalline, elle a trouvé la façon de tout libérer, pour notre plaisir et élévation.
Giovanni Merloni

Publié en août 2020
Préfacé par Jean-Noël Cuenod
Prix d'Honneur 2020
de l'Académie des Jeux Floraux du Béarn
« Par le biais de l'imagination littéraire, tous les arts sont nôtres » affirmait Gaston Bachelard. En effet, la poésie les contient tous, dans le regard qu’elle pose sur le monde, dans la musicalité du verbe qui lui est propre.
Nous sommes frères ; la fleur
Par deux arts peut être faite.
Le poète est ciseleur,
Le ciseleur est poète
écrivait Victor Hugo à Froment-Meurice, son ami orfèvre.
Dans son recueil Éphéméride, Marie Vermunt offre une résonance singulière à ces propos en réunissant poèmes, images et musiques. Éphéméride, un écrin où chaque poème déposé sur une image choisie, se prolonge à l’écoute des musiques complices.
Dans cet ouvrage tissé point par point sur la toile des silences entendus, les poèmes s’effeuillent au fil des mots ciselés dans l’acuité du regard. Dans un style concis et lapidaire parfois, l’auteur sculpte cette présence au monde.
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Dans sa préface, "Ephéméride éternel" ,
Jean-Noël Cuenod écrit :
"Précieux sans préciosité, ciselé sans fioriture, précis et libre à la fois, l’ouvrage de Marie Vermunt que vous tenez, là, entre vos mains est un objet rare. Et ce tremblement léger que vous éprouvez en le faisant décanter dans votre esprit a pour cause cette part des anges qui transforme l’alcool en nectar.
Son titre, EPHEMERIDE, évoque à la fois cet effeuillage quotidien du calendrier qui distille l’Inéluctable au compte-gouttes et le document qui inscrit la position des astres dans leur éternel retour. Il fait aussi allusion à son cousin, l’adjectif « éphémère » qualifiant ce qui ne dure que l’espace d’un instant.
Plus cet instant est réduit, plus il évoque l’éternité, comme ces structures élémentaires du microcosme qui illustrent la géométrie du macrocosme.
L’éternel présent est cet état d’être qui transcende l’espace et le temps pour faire entrevoir à nos consciences cet univers où la vie et la mort ne sont plus perçues comme des oppositions et constituent les deux aspects d’une même réalité supérieure.
A notre sens, cet « état d’être » n’est autre que cet « état de poésie » évoqué et invoqué par le grand poète genevois Georges Haldas.
L’éternel ne vit que par ce présent trop souvent insaisissable au regard humain, aveuglé qu’il est par les illusions d’un passé sans cesse refait comme le visage d’un vieux beau et d’un avenir repeint aux couleurs criardes des colifichets en verroterie.
En enchâssant ses poèmes d’illustrations inspirantes et d’œuvres musicales inspirées, Marie Vermunt crée une poésie en trois dimensions : largeur des images, hauteur des musiques et profondeur des poèmes.
Première feuille de l’éphéméride, « Notre Dame immolée », ce sinistre – le mot qui convient – dont les flammes n’ont pas ravagé que la forêt ancestrale des charpentes mais aussi les cœurs humains. Tous les cœurs, même ceux qui, à cette occasion, ont découvert leur part sacrée avec autant d’étonnement que de chagrin.
Autres feuilles, celles laissée par l’insurpassable cathédrale, celle que la nature ne cesse d’édifier contre vents, marées et destruction par main d’homme. A cette beauté suprême succèdent les vilenies humaines et les larmes enfantines. Mais l’amour va revivifier nos branches mortes et déjà Les fragrances généreuses / Esquissent sur les lèvres moroses/ Le paraphe de la grâce retrouvée.
Tout est dit et bien dit."
Jean-Noël Cuénod
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A la lecture d'Ephéméride, Giovanni Merloni écrit :
Ici, à côté des “non-dits”, qui font désormais partie, telles des voix en contre-chant, de votre univers poétique, je découvre une attention encore plus fouillée à la force symbolique des mots ainsi qu’à leur élégante beauté :
« Orfèvre, l’hiver taille
Dans l’or blanc des frimas
Sa parure de cristal
Pailletée de transparence »
Dans votre style je retrouve et admire aussi un singulier “esprit de décadence”, jaillissant sans doute du sentiment affreux d’un monde qui va disparaître autour de nous : un monde qui a pourtant existé, dont nous sommes preuves et témoins à la fois.
Il s’agit en tout cas d’une décadence purement esthéque, qui fait de contre-chant elle aussi - comme les non-dits -à votre irréductible “besoin de sens” et d’histoire.
La vie est bien périssable, comme les fleurs de Jacques Brel, mais c’est justement là, en cette décadence allant vers la mort, que réside le charme irremplaçable de la vie, n’est-ce pas ?
[…] le mot qui relie l’ensemble de votre œuvre comme une dentelle dorée : l’équilibre ! Vous êtes une équilibriste se baladant sur un fil de soie balayé par les vents contraires de l’oubli et de la sagesse, de la rêverie et de l’expérience.
Ouvrage disponible sur commande chez l'auteur - au prix de 15,00€
Marie Vermunt
Le Lazarier
05380 Châteauroux-les-Alpes
06 81 93 32 26

Publié en juin 2016
Préludé par Pascale Badre-Neveu
« Silences à capella ». « La nuit replie le jour / Dans un théâtre d'ombres / Où s'animent les songes ? / Dans l'écho du silence ». La poésie de Marie Vermunt, telle l'alternance du jour et de la nuit, évolue entre ombre et lumière sur une portée métaphorique où le verbe déverse sa coulée poétique au ciel du silence. En touches d'aquarelle, les images se diluent, se fondent, pour renaître plus loin « dans un sillage éphémère » où l'horizon les reprend. La poésie évolue ainsi dans un déploiement chromatique ponctué des accords célestes d'une subtile inspiration de l'âme. Ce souffle poétique nous invite dans l'univers onirique du poète où s'épousent au fil des pages des paillettes de lumière aux regards étoilés.
Pascale Badré-Neveu écrit dans son prélude :
"Sous la lampe qui vacille,
Les mots, arrachés à l’hiver, se posent
Sans un « je », sans un cri.
Et pourtant la fenêtre s’ouvre.
Et toute la vie fleurit
Du fond du terreau.
Cristaux en suspend,
Ciselés sur le vers
Mots posés sur ce recueil.
Cherchant le repos du regard
Au delà de la Terre,
Au delà de la mer.
Cette larme et ce cœur retenus
Dans l’instant du silence
A capella,
Incandescent …"
Ouvrage disponible sur commande chez l'auteur - au prix de 15,00€
Marie Vermunt
Le Lazarier
05380 Châteauroux-les-Alpes
06 81 93 32 26
Publié en avril 2004
Préfacé par l'auteur
Les poèmes de Marie Vermunt évoquent la rencontre avec les œuvres du talentueux sculpteur Ferdinand Parpan.
L’écriture ciselée, sertie dans la pureté des lignes de l'artiste, converge vers l’essentiel. Servie par des musiques choisies, cet hymne à la beauté, naît d’une alchimie rare où se fondent les arts.
Ferdinand Parpan, artiste total, sculpteur, dessinateur, peintre, graveur. Dans la discrétion et le travail sans relâche, il a traversé le vingtième siècle. Au graphisme acéré, il a préféré la courbe pure et dépouillée, offrant au regard l’émotion des instants essentiels. Musicien, il a ciselé dans l’espace une superbe partition coulée dans l’éternité.
Ouvrage disponible sur commande chez l'auteur - au prix de 7,00€
Marie Vermunt
Le Lazarier
05380 Châteauroux-les-Alpes
06 81 93 32 26

Publié en décembre 1998
Préfacé par Claude Evrard-Coupic †
Prix de la Promotion poétique 1999
de la Société des poètes français
La poésie et son poème souvent fixés dans une rigidité dictée par des lois implacables, enfermés dans des structures sévères, des formes à respecter au risque de les voir exclus par des censeurs intransigeants et bornés. Or, la plus grande liberté devrait être accordée à l’art d’évoquer, de suggérer les sensations, les émotions vives de la pensée et de les déposer dans une écriture musicale harmonieusement rythmée. La poésie est une autre manière de penser, elle se confond avec la métaphysique par son mode de révélations intimes et le vœu de plonger aux racines de l’être, de dépasser les frontières de l’esprit. Pourquoi faudrait-il compter son inspiration sur les doigts et la porter obligatoirement dans un cadre imposé ? Qu’importe l’académisme ou la liberté d’expression pourvu qu’on ait la poétique.
C’est dans cet esprit que Marie Vermunt nous rassure d’emblée par le regard d’une Lucarne inquiète de sa lumière, cinq vers libres ont suffi à nous inoculer l’angoisse et à nous en guérir
Dans la tourmente suspendue
Tangue un cortège d’écume
La Terre s’étanche de la colère diluvienne
Le voile laiteux s’est déchiré
Une lumière chaleureuse inonde nos regards.
De même l’inéluctable Automne s’insère avec élégance dans notre âme séduite et destinée
Le souffle équinoxial expire l’été.
Les frimas enveloppent l’hamadryade frileuse.
L’automne attise son brasier.
Sur la vitre, l’aquilon paraphe le deuil estival.
Et…
Dans l’âtre, l’hiver impatient brûle nos heures.
Et au hasard de l’œuvre, l’élixir mesuré s’épanche sur nos restes d’espoir tandis qu’une fête nouvelle remplace la fête éteinte. Le souffle discret d’une passion différée comme l’exil s’égrène en douloureuses espérances. Un trouble incandescent, une icône attentive, le contre-chant éclairé d’une âme effacée. Et les thèmes de l’amour, de l’enfance, des mémoires sacrées, de la douleur plurielle, l’exclusion, la mort de se suivre…
Une grande authenticité poétique domine partout en courtes réflexions bien ciselées.
Clairs-Obscurs est illustré par six bois gravés de la poétesse. Enfin Marie Vermunt prolonge ce souci de faire correspondre les arts entre eux et de réaliser cette parenté en déposant au-dessus de chaque texte, la musique complice de l’œuvre. Le choix est une réussite et la connivence parfaite. Nous passerons de Bizet à Fauré, de Lekeu à Magnard, de Chausson à Poulenc, de Scriabine à Prokofiev, de Satie à Stravinski pour en entendre bien d’autres encore.
Lecteur attentif, aimable et méritant, réjouis-toi enfin de ce recueil pas comme les autres. Un ouvrage dont la clarté d’âme rayonnera sur tes heures ordinaires. Un style perméable à toutes les sensations, une gerbe d’émotions rares. Lis ce livre et ce miroir de l’oubli qui est souvent le nôtre, réfléchira pour toi bien des images perdues.
Claude Evrard-Coupic
Ouvrage disponible sur commande chez l'auteur au prix de 10,00€
Marie Vermunt
Le Lazarier
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