top of page

Hélène Cadou, à contre silence

Hélène Cadou, à contre silence, est la voix du poète René Guy Cadou, dont elle fut l'épouse, la muse et la collaboratrice. Elle naît en 1922 à Mesquer, près des marais salants de Guérande. Dès l’âge de six ans, elle noircit de poèmes ses premiers carnets. La famille s’installe à Nantes où son père vient d’obtenir son affectation de directeur d’école.  Son collègue n’est autre que le père de René Guy Cadou. Hélène découvre, le premier recueil du jeune poète de 17 ans, Brancardiers de l’aube.  Pour elle, c’est une révélation ! La poésie sera au cœur de sa vie. Elle fréquente pendant ses études supérieures des poètes et participe, sous le pseudonyme de Claire Jordanne, à un recueil collectif, Sillages. René-Guy Cadou en est le parrain. Dès leur première rencontre, la complicité est immédiate. Ils se fiancent, se marient et s’installent à Siefert où René-Guy vient d’être nommé instituteur. Alors que son mari publie régulièrement, le travail créatif d’Hélène chemine, dans l’ombre. Elle publie néanmoins Trois poèmes en 1949. Elle s’intéresse activement à la vie poétique et artistique de l’époque, au sein du groupe de l’École de Rochefort.  Cette vie heureuse, riche de poésie, d’amour, d’amitié, s’interrompt brutalement en 1951.  René-Guy meurt à 31 ans, foudroyé par un cancer.

Hélène s’installe alors à Orléans où un poste de bibliothécaire lui est proposé. Elle imprègne de sa personnalité la vie culturelle de la ville, notamment en étant coordinatrice puis présidente de la Maison de la Culture d’Orléans.

Sa vie intellectuelle est marquée par la volonté de faire vivre l’œuvre de son mari. C’est elle qui assure la gestion du centre René Guy Cadou de Nantes. Elle est aussi la conservatrice de la Demeure René Guy Cadou située dans l’ancienne école de l’écrivain à Louisfert. Après avoir été épouse, muse, collaboratrice aux côtés de son mari, Hélène Cadou façonne peu à peu sa propre voie et publie enfin son premier recueil poétique en 1956, Le Bonheur du jour – suivi en 1958 de Cantates des nuits intérieures, chez son éditeur et ami Pierre Seghers. Elle signe une trentaine de livres dans lesquels elle porte la voix  de son mari par-delà la mort.  Sa poésie, marquée des couleurs et sensations des paysages de son enfance, exprime son attachement à la nature.  Recueil après recueil, son écriture de plus en plus épurée tend vers l’essentiel. Hélène Cadou s’éteint en 2014. La Bibliothèque municipale de Nantes, en héritant des archives de René Guy et de celles d'Hélène, poursuit le travail de conservation et de valorisation des œuvres des deux poètes, dans la continuité du Centre René Guy Cadou.  


Tu es ici
Dans ces vieux murs

 

Et tu es là
Au frais de ma mémoire

 

À la source matinale
Du vent

 

Et des éclats de soleil

Tu es le prince des lisières


Tu es entre hier et demain

Toujours présent celui qui vient.

©2020 par Marie Vermunt. Créé avec Wix.com

  • Facebook
  • Twitter
  • LinkedIn
bottom of page